Au terme de son congrès extraordinaire, tenu samedi et dimanche, 25 et 26 août, le Parti socialiste de gauche (PSG) a adopté une motion portant sur “un programme d’urgence de salut” pour la période de transitoire.
Le parti a poursuivi aujourd’hui la discussion sur les questions organisationnelles portant sur les perspectives de coalition avec d’autres partis, les préparatifs pour les prochaines échéances électorales et la possibilité de modifier l’appellation du parti pour devenir “le parti socialiste”, a précisé à l’Agence TAP Abdessalem Ouni, président du congrès.
Ce programme d’urgence de salut proposé par le PSG appelle à élaborer un calendrier pour l’étape constitutive, à fixer au 23 octobre 2012 la date ultime de finalisation de la rédaction de la Constitution et à établir l’échéancier des prochains rendez-vous électoraux. D’ailleurs, le PSG propose la tenue de la présidentielle en mars 2013, les législatives en avril 2013 et les municipales en mai 2013, selon un document adopté dimanche.
Le PSG a aussi appelé à réduire la composition du gouvernement à 20 portefeuilles “afin d’alléger les dépenses de l’Etat”, à revoir “les nominations de gouverneurs, délégués et omada décidées sur des bases partisanes” tout en veillant “à séparer l’administration du parti ou des partis au pouvoir”, à lever les restrictions sur les libertés d’expression, de manifestation et d’opinion et à respecter le droit de grève.
Par ailleurs, le Parti propose la création d’un comité indépendant de la justice transitionnelle composé de personnalités reconnues et de spécialistes de différents domaines, lequel comité serait chargé d’enquêter et de répertorier les délits faisant partie de ses compétences et examinerait les dossiers des personnes impliquées dans ces affaires avant de les traduire devant la justice.
Enfin, le PSG met sur la table un programme économique d’urgence pour sortir le pays de la crise qui comporte la rationalisation de la politique monétaire à travers l’adoption de mesures fiscales qui encouragent les hommes d’affaires à investir dans le pays, la réduction de 10% des dépenses publiques, l’adoption de mesures d’appui à l’infrastructure de base d’une économie solidaire, ainsi que d’autres mesures d’urgence pour améliorer les conditions sociales et le niveau de vie des travailleurs et l’ensemble des citoyens.