Après l’annonce d’un mandat de dépôt à l’encontre de Sami Fehri dans l’affaire de TV7, le dirigeant d’AttounissiaTv s’est exprimé ce matin au micro de Karim Benamor sur ExpressFM.
Il a, notamment expliqué les pressions qu’il a subies du gouvernement et plus particulièrement de Lotfi Zitoun (qui, il n’y a pas longtemps, affirmait qu’il n’a jamais fait pression sur les médias) pour l’arrêt de l’émission des guignols. “ Je n’aurais jamais imaginé risquer la prison pour quatre marionnettes”, a -t-il affirmé.
Il a, également, déclaré:
– Je pensais qu’il y avait des limites et des lignes rouges que les membres du gouvernement n’oseront pas franchir,
– Le dossier d’accusation a été monté dans un temps record (c’est du jamais vu),
– Je suis triste et fatigué de toute cette pression, je préfère de loin aller prendre un congé dignement en prison,
– J’ai perdu, il y a une trop grosse machine en activité,
– On m’a traité comme si j’étais un autre Baghdadi Mahmoudi,
– On m’a demandé de supprimer les guignols, je l’ai fait (on va pas faire le difficile pour 4 marionettes); mais qu’on me demande en plus de dire que je c’est mon choix, ça fait beaucoup et j’ai refusé,
– C’est Lotfi Zitoun lui-même qui m’a appelé pour demandé de mettre fin à cette émission,
– Maintenant je me prépare pour aller “Fi Galbou” (en prison), que voulez-vous que je vous dise de plus…
A suivre… Notamment une éventuelle réaction des autorités et des dirigeants de la Troïka et surtout celle du CPR et de Marzouki, après ses prises de position par rapport aux pratiques “d’un autre temps” des dirigeants d’Ennahdha.
>>> Écoutez, également, les déclarations de l’avocat de Sami fehri sur ShemsFM: ” les procédures de l’émission du mandat de dépôt contre Sami Fehri sont bâclées et n’ont pas respecté les droits de défense”
Selon une autre source judiciaire, les charges retenues contre Sami El Fehri dans l’acte d’accusation sont “l’usage illicite des ressources de l’Etablissement de la Télévision tunisienne”.
Contactée par l’agence TAP, l’avocate de M. Fehri, Me Sonia Dahmani, a indiqué que ”la décision de la cour d’appel de Tunis n’a pas respecté les droits de l’accusé qui n’a pas été convoqué, de même que la défense n’a pas été informée, ce qui contrevient aux lois en vigueur”.
Le juge d’instruction avait clôturé l’enquête dans cette affaire qui concerne également l’ancien président Zine Al Abidine Ben Ali, son beau-frère Belhassan Trabelsi, son conseiller politique Abdelwaheb Abdallah, ainsi que des anciens directeurs de la télévision tunisienne.