C’est à l’issue d’une réunion sécuritaire d’urgence, vendredi, au siège du gouvernorat de Bizerte, que la décision a été prise pour l’ouverture d’une instruction détaillée autour des circonstances des actes de violence et de troubles menés par des salafistes, dans la nuit du jeudi à vendredi, à la clôture du festival de soutien à Al Aqsa, à la maison des jeunes de Bizerte.
Les attaques auraient été perpétrées en raison de l’invitation adressée à Samir Kantar, doyen des prisonniers libanais dans les geôles de l’occupant israélien, pour assister à cette manifestation.
Le bureau d’information du gouvernorat a, en outre, indiqué au correspondant de l’agence TAP dans la région que des mandats d’amener et de dépôt ont été émis contre toutes les personnes impliquées dans ces troubles et faisant l’objet d’accusations de la part des personnes agressées.
Selon les mêmes sources, des mesures plus sévères seront prises pour faire face à toutes les infractions à la loi et à l’encontre de tous ceux qui s’attaquent aux libertés et portent atteinte à l’ordre public.
Dans un communiqué, publié jeudi, le ministère de l’Intérieur avait affirmé avoir procédé à l’arrestation de quatre individus appartenant au courant salafiste impliqués dans ces troubles. Selon des sources sécuritaires, administratives et associatives, un groupe appartenant à la mouvance salafiste extrémiste avait fait obstacle au déroulement de la clôture du festival auquel devait assister Samir Kontar, accusé de soutien au régime syrien de Bachar Al Assad.
Dans des affrontements avec les organisateurs, les salafistes avaient utilisé des armes blanches, faisant des blessés de divers degrés de gravité qui avaient été transportés rapidement à l’hôpital régional Habib Bougatfa de Bizerte.
Des partis et des associations de défense des droits de l’Homme ont dénoncé ces agressions répétées qui perturbent l’ordre public dans la région. Au cours des derniers jours, des salafistes ont provoqué des troubles similaires, à Sejnane et Menzel Bourguiba, empêchant, notamment, l’artiste Lotfi Abdelli, de se produire sur le théatre.