Le président de la Ligue tunisienne pour la tolérance (créée en mars 2011), Slaheddine Masri, a déjà la réponse. Il a accusé des groupes ”takfiris” (excommunicateurs) d’avoir ”tenté d’assassiner” le militant pro-palestinien et ancien doyen des prisonniers libanais en Israël, Samir Kantar, à la suite de l’agression de ce dernier jeudi soir à Bizerte pendant la clôture du festival “Al Aqsa“.
“Les agresseurs qui ont attaqué le festival étaient là pour une personne en particulier, ils sont venus assassiner Samir Kantar“, a déclaré M. Masri lors d’une conférence de presse organisée vendredi 17 août à Tunis.
Il a appelé le gouvernement et le parti Ennahdha, sa principale composante, à assumer leur responsabilité face au “danger“ représenté par les “takfiris“.
Selon le ministère de l’Intérieur, 200 personnes appartenant au courant salafiste ont violemment attaqué, jeudi soir, la manifestation qui s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale d’Al Qods, blessant deux personnes parmi les organisateurs ainsi qu’un policier. Quatre agresseurs impliqués dans ces violences ont été arrêtés, avait indiqué le ministère de l’Intérieur.
Ancien membre de la branche armée de l’OLP, Samir Kantar avait été arrêté en 1979 suite à une attaque armée dans la colonie israélienne de Naharia. Il a été libéré en 2008 dans un échange de prisonniers avec le Hezbollah, après environ 30 ans passés dans les geôles israéliennes.
A noter que les salafistes avaient empêché en début de semaine l’humoriste Lotfi Abdelli de se produire à Menzel Bourguiba (gouvernorat de Bizerte).
WMC/TAP