“Le Fonds monétaire international (FMI) estime dans son rapport sur la situation économique de la Tunisie en 2012, que le pays est en mesure de réaliser un taux de croissance de l’ordre de 2,7%, alors qu’il tablait sur des prévisions de 2,2%”, indique un communiqué de la présidence du gouvernement, rendu public samedi. Sur le moyen terme, l’institution de Washington estime que “les principaux défis que la Tunisie se doit de relever consistent en la résorption du chômage et des disparités régionales”, notant, toutefois, que “la réalisation d’un taux de croissance de l’ordre de 6% est possible pour peu que les réformes structurelles programmées par le gouvernement soient engagées dans les délais impartis”.
“Ces réformes concernent principalement la consolidation de l’investissement privé, la mobilisation des financements extérieurs requis annuellement et l’amélioration du climat des affaires, en plus de la réforme des systèmes d’éducation et de la modernisation du secteur bancaire”, précise le communiqué.
Le FMI soutient également la politique financière décidée par le gouvernement tunisien dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2012, estimant “qu’une telle démarche ne manquera pas de dynamiser l’activité économique du pays et de favoriser le gain d’un point de croissance par rapport à ce qui était prévu, dans le cadre de la loi de finances au titre de l’année 2011”.
L’institution appelle, en outre, le gouvernement à adopter, dans les brefs délais, une démarche visant le rééquilibrage des politiques financière et monétaire afin de garantir la stabilité économique du pays, et à rationaliser la politique monétaire de la Tunisie, “laquelle souffre de bon nombre d’insuffisances”, selon le FMI.
En ce qui concerne le secteur bancaire, l’institution relève que “les démarches adoptées jusqu’à présent, ne permettent pas de dynamiser le secteur bancaire” et que “le système de contrôle bancaire reste en-deçà des standards en vigueur dans ce domaine”.