Tunisie : L’Orchestre Symphonique de Rome et Francesco La Vecchia à ElJem

Pour la première fois dans l’histoire du Festival International de Musique Symphonique d’El Jem, l’Orchestre Symphonique de Rome, dirigé par le très charismatique Francesco La Vecchia, a joué, entièrement, samedi soir, sous les lumières dansantes des bougies, la 7ème symphonie de Beethoven et la 9ème Symphonie de Dvorak.

“IL s’agit d’un moment historique pour cette 27 édition du estival placée sous le thème El Jem fête sa Symphonie, a souligné M. Badie Chaabane, directeur du festival. Après avoir interprété les hymnes nationaux tunisien et italien, face à plus de 2000 personnes de diverses nationalités, l’Orchestre Symphoniquede Rome ouvre le bal avec la 7ème Symphonie de Ludwing Van Beethoven.

Avec 70 instrumentalistes jouant de divers instruments, notamment à vent, à cordes et à percussion, le ton est assurément donné. L’Orchestre joue avec précision, harmonie, émotion et sans erreur aucune, cette œuvre émouvante écrite par Beethoven pour un concert donné à l’initiative de Joannn Nepomuk Malzel (1772-1838), inventeur du métronome et qui fabriquât pour Beethoven des instruments permettant de remédier à sa surdité. La Vecchia enchaîne, cette symphonie en quatre temps et dirige d’un main de maître ses musiciens sous les drapeaux flottants de Tunisie et d’Italie, créant une symbiose magique avec le public captivé.

Les festivaliers partagent cette émotion véhiculée par la symphonie laquelle accorde la primeur et une place marquée au rythme et aux instruments à cordes. Chaque temps procure une nouvelle émotion. Vient ensuite le tour de la Symphonie N°9 opus 95 dite « Du Nouveau Monde », d’Antonin Dvorak, de faire vibrer l’audience, avec une musique plus percutante, passionnelle et intense. Elle comporte quatre mouvements Adagio – Allegro Molto, Largo, Scherzo – Molto Vivace et Allegro con fuoco.

Cette oeœuvre, à ajouter absolument à son répertoire musical, est une des symphonies des plus connues au monde, les percussions sont explosives et leS instruments à vents des plus vibrants. On ressent le vent, la tempête et les passions qui s’enchaînent sous la houlette de La Vecchia, devant un public ému et conquis, l’alchimie est réussie. Rome, à travers cet orchestre, est à El Jem pour s’unir dans l’harmonie des siècles, à travers la musique, après des guerres sanglantes, le temps d’un programme inoubliable.

A la fin de la soirée, les amateurs de musique classique ont ovationné les musiciens et leur maestro venus interpréter dans ce cadre féerique et somptueux d’El Jem des symphonies fantastiques sous une brise chatoyante. Deux soirées rendent hommage aux symphonies entières à El Jem.

La seconde aura lieu le 14 juillet à 21h 30 où l’Orchestre Symphonique de Rome interpretera deux symphonies à savoir la 6ème Symphonie de Tchaikovsky dite « La pathétique », suivie de la 5ème Symphonie de Beethoven. Unique orchestre privé d’Italie, l’Orchestre Symphonique de Rome a été fondé en 2002 par le professeur Emmanuele FM Emanuele son président honoraire.

Il est géré par l’Académie des Arts et dirigé par le Maestro Francesco La Vecchia. Un partenariat entre la Fondation Roma Mediterraneo, faisant partie de la Fondation de Rome, et dont le responsable Bruno Piattelli est actuellement en Tunisie, et le Festival de Musique Symphonique d’El Jem, verra le jour dans les prochaines semaines.

Dans le cadre de ce projet, Francesco la Vecchia sera le Directeur artistique du festival de musique symphonique d’EL Jem et l’Orchestre Symphonique de Rome sera l’orchestre résidant à El Jem et ce durant la période du festival de 2013 à 2015. A l’issue du spectacle, La Vecchia déclare aux médias, « Jouer à El Jem, cette ville où il y avait, 2000 ans auparavant, une activité romaine, est une opportunité pour l’Orchestre, sachant que nous sommes ici aujourd’hui dans une logique de coopération de respect et de considération pour réaliser un partenariat réel entre la Tunisie et l’Italie et hisser le festival d’El Jem au niveau des plus grands festivals au monde ».

Pour la réussite complète de ce projet, le maestro a appelé les ministères et les mécènes à soutenir financièrement cette coopération « car il faut de l’argent, des institutions privées et publiques pour amener à El Jem les meilleurs talents, musiciens et interprètes ». Ce partenariat entre le Festival d’El Jem et la fondation Roma Medietrraneo, dans le domaine musical, ne manquera pas d’ouvrir la voie à d’autres volets de la coopération.

WMC/TAP