Ennahdha avait eu largement le temps pour s’organiser et “apprendre” le jeu politique (même en clandestinité). L’opposition (y compris le PDP) vivait dans un état d’hibernation et avait été prise au dépourvu par la révolution.
Par conséquent, la période de campagne n’était pas assez longue pour lui permettre d’apprendre le “jeu”. En plus, au lieu de profiter de ce laps de temps très court pour consolider sa base et rallier les électeurs, elle l’a gaspillé en diabolisant son ennemi juré Ennahdha et en jouant les prolongations illégales de la période de campagne.
Or le simple citoyen se dirait :”si ce parti n’a pas pu respecter les règles de jeu qu’il avait initialement accepté, qui me garantie qu’il tiendrait ses engagements et ses promesses?”. Mais le pire est que l’opposition continue à s’acharner sur la Troïka au pouvoir, commettant ainsi les mêmes erreurs une fois encore. Pourquoi ne pas simplement dire à leur base que le gouvernement provisoire commence à faire du bon travail, mais qu’eux pourraient faire mieux une fois au pouvoir (et détailler par la suite leurs programmes politiques). Ils gagneraient sûrement plus de respect de la part des électeurs.
Commentaire à l’article Tunisie – Yassine Ibrahim du Hizb Al Joumhouri: «On nous a eu une fois sur la question identitaire, on ne nous aura pas une deuxième fois…» (1)