La programmation de six soirées tunisiennes parmi 27 en tout programmées pour la 48ème édition du festival international de Carthage a suscité depuis plusieurs jours la colère des artistes tunisiens.
Ce climat de tension a provoqué une sorte “d’action de solidarité” entre tous les artistes pour boycotter cette édition afin d’exercer “une pression” sur le ministère afin de revoir cette programmation qui démarrera le 5 juillet prochain.
A ce sujet, un compromis a été convenu lors d’une réunion tenue, jeudi, au siège du ministère de la culture, à l’initiative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), entre le ministère et un certain nombre de représentants des syndicats des métiers des arts et de la musique, en vertu duquel les deux parties s’engagent à travailler ensemble en vue de faire réussir le 48ème Festival international de Carthage.
A ce propos, M.Fethi Kharrat, directeur du festival, a souligné à l’Agence TAP, que ce compromis vise à ”faire face à toute partie tentant de tirer profit de cette polémique, créée à propos de la programmation de cette manifestation, à d’autres fins”. Dans ce contexte, le ministère de la culture informe dans un communiqué rendu public, vendredi, que suite à cette réunion à laquelle ont participé le ministre de la culture, le directeur du 48ème Festival international de Carthage et le coordinateur du département de la formation et de la culture ouvrière de l’UGTT, ainsi que des représentants des trois syndicats des métiers des arts et de la musique, il a été décidé d’ajouter quatre soirées tunisiennes dans cette édition et de programmer des spectacles parallèles à l’espace El Abdellia et au Musée de Carthage.
A noter que les représentants des syndicats ayant pris part à la réunion sont les secrétaires généraux du syndicat tunisien des métiers de la musique, du syndicat libre des auteurs et des compositeurs tunisiens et du syndicat libre des artistes professionnels.
Dans le même communiqué, le ministère exprime sa compréhension des revendications formulées par les parties concernées en les prenant en considération à travers le dialogue et la concertation avec les structures syndicales. De leur coté, les syndicats ont fait part de leur engagement sérieux en vue de contribuer à la réussite de tous les spectacles prévus au Festival international de Carthage 2012. Par ailleurs, le ministère de la culture a promis ”d’examiner les problèmes du secteur de la musique tunisienne avec les syndicats et les parties concernées afin de garantir la dignité à l’artiste tunisien et la promotion du secteur”.
WMC/TAP
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