Ce n’est pas la religion qui est insultée ici mais c’est ce que beaucoup de personnes en font.
Cette exposition a sans doute voulu montrer à quel point il est triste de voir la religion être utilisée comme outil politique. C’est du second degré.
Les artistes ont probablement voulu montrer et tourner en dérision les violences physiques et morales faites au nom de la religion.
Bien sûr cela peut choquer, c’est la seule façon de marquer les esprits et de faire prendre conscience d’une chose.
La religion est une affaire personnelle entre dieu et l’individu, elle ne doit pas être mélangée à des fins idéologiques.
Et puis tout le monde a le droit de ne pas être d’accord, il faut savoir vivre ensemble avec des différences de mentalité. Rien ne doit être imposé à personne.
La liberté des uns s’arrête là ou commence celle des autres.
Cette exposition était dans un lieu clos, à l’abri des susceptibilités, rien n’obligeait ceux que cela choque d’aller la voir. Chacun est libre.
Pour répondre à tunisien: je dois faire remarquer que la haine ne vient pas de ceux qui critiquent mais bien de ceux qui critiquent et qui frappent, brûlent, appellent à tuer voir tuent.
Les artistes et les intellectuels n’ont utilisé que des mots et des dessins, ce qui reste toujours au niveau de la pensée, les gens comme vous passent à l’acte et sont violents, ce qui est un autre niveau.
Les artistes ont fait part de leur pensée et sont restés pacifistes, ce qui s’appelle la tolérance.
Pour dire clairement les choses parce que j’ai l’impression qu’il y a un gros problème à ce niveau.
On ne peut pas tous être d’accords ni avoir la même façon de vivre. On a le droit de le dire, de l’écrire, de le dessiner et de le crier si on veut. Mais ça s’arrête là.
On n’a pas le droit de frapper, ni de casser, ni de brûler, ni de tuer parce qu’on n’est pas d’accord.
Tolérer l’autre c’est: de lui dire je n’aime pas comment tu penses, comment tu t’habilles, comment tu vis ni ce que tu fais, mais j’accepte de vivre avec toi.
Commentaire de Zohra à l’article Tunisie – Société – Salafisme – Culture : Alerte rouge