Cette rumeur vient d’être démentie ce mardi matin (29 mai) par le député à la Constituante lui-même dans une déclaration à radio Sfax. Récemment, cette affaire était commentée dans les réseaux sociaux au sein des associations de la société civile, surtout que le gouvernement avait décidé de ne pas renouveler l’actuelle délégation dont le mandat prendra fin le 17 juin prochain.
Selon nos informations, la Troïka a déjà entamé, avec le gouverneur de la région, des négociations sur la composition de la future équipe, et que, paraît-il, un accord aurait été trouvé selon lequel Ennahdha compterait 9 membres, 4 pour le CPR, 5 pour Ettakatol -dont un pour la Troisième voix dissidente de Ettakatol-, 3 pour la Motion Populaire et 3 pour le Parti Républicain.
Concernant la présidence, là également, Ennahdha aurait imposé son choix, savoir l’un de ses candidats à la Constituante sur la liste de Habib Ellouze.
Face à cet accaparement, la société civile à Sfax s’est mobilisée pour soutenir la délégation actuelle et la démarche qui a été entreprise l’année dernière pour le choix des membres.
Rappelons qu’en 2011, c’est la société civile qui avait composé la délégation actuelle en refusant l’appartenance politique. Pour elle, seules les élections municipales doivent tranchent pour le choix des élus municipaux à base d’appartenance politique, et à défaut, c’est le consensus entre les composantes de la société civile qui doit primer.
D’ailleurs, une pétition signée par une vingtaine d’associations sera adressée aux trois présidences (République, gouvernement et ANC), ainsi qu’au ministre de l’Intérieur et au gouverneur, dans laquelle la société civile refuse la démarche de la Troïka pour la nomination de la nouvelle délégation.
Et c’est dans cette optique aussi qu’un appel a été lancé pour une mobilisation citoyenne, mercredi 30 mai, devant la mairie de Sfax à l’occasion la conférence de presse qui sera donnée par les membres de la délégation spéciale pour annoncer leur position.
La société civile à Sfax sera-t-elle en mesure de faire barrage à la Troïka et l’obliger ainsi à réviser sa position? Le degré de la mobilisation sera déterminant.
Correspondance Sfax, HAFEZ
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