“Nous ne voulons plus traiter nos jeunes comme des marchandises, les envoyer par milliers pour travailler en Libye ou les pousser par désespoir à aller se faire tuer en Syrie. Nos jeunes sont une opportunité, qu’il faudrait saisir, en les formant, les éduquant et les encourageant à investir et s’investir dans notre pays”. C’est ainsi que s’est adressé à une foule curieuse venue nombreuse en ce dimanche 27 mai au Mechtel, Abdelaziz Dargouth, entrepreneur engagé après la révolution dans le parti Ettakatol et qui a réalisé au bout de quelques temps que ce parti ne pouvait servir les desseins du peuple tunisien.
Il n’est d’ailleurs pas le seul, avec d’autres militants et indépendants comme Abdelkhader Ben Khmis, Jamel Gargouri, Majdi Zarkouna, Mohamed Sami Karray et d’autres du parti MBJ et des indépendants, ils ont décidé de fonder leur propre mouvement politique baptisé “La Troisième voie” et dans lequel la primeur sera à la Tunisie loin de la sacralisation des personnes et de la mainmise des leaders “historiques” qui se croient indétrônables et incontournables.
“Nous avons réalisé en nous enrôlant à Ettkatol que dans ce parti et il n’est pas le seul, tout tourne autour d’une personne et tout doit être fait pour lui plaire”, a précisé le député démissionnaire, Jamel Gargouri. Il faut reconnaître que dans tous les pays démocratiques du monde, les hommes politiques mettent leurs ambitions au service d’une vision, ce qui place les intérêts du pays aux premières loges; en Tunisie, nos hommes politiques veulent mettre le pays au service de leurs ambitions et c’est ce qui explique qu’on ne leur accorde ni confiance ni crédit.
La troisième voie est une initiative prise par des jeunes qui veulent que la politique soit l’outil de faire avancer le pays, qui veulent que les valeurs républicaines rassemblent les Tunisiens autour d’un modèle de paix, d’ouverture et de tolérance réputé de par le monde.
Espérons qu’ils seront plus convaincants que ceux qui opèrent déjà sur le terrain.
Affaire à suivre
A.B.A
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