On apprend qu’un activiste indépendant a été tabassé par des salafistes au Kef, le 24 mai 2012, date de la manifestation violente devant le gouvernorat. Rejab Magri, professeur de théâtre, artiste et activiste, qui n’a pas participé à la manifestation, était sur le chemin de retour à sa maison, alors qu’un groupe de salafistes lui coupaient la route et l’agressaient violemment.
Il souffre actuellement d’un traumatisme crânien et d’une fracture de la clavicule. Il a passé deux journées à l’hôpital régional du Kef avant qu’il ne soit transféré, ce 26 mai 2012, en urgence à une clinique de Tunis.
Selon Adel Khelifi, du Mouvement des Démocrates Communistes, cette agression n’est pas la première. M. Magri a eu à faire avec ce groupe de salafistes à plusieurs reprises pour son appartenance aux mouvements de gauche. «Celui qui a attaqué Rejab est un récidiviste. Les salafistes sont actifs et protégés», affirme M. Khelifi.
Bien que les agresseurs soient connus, ils n’ont pas été arrêtés par la police. Ce qui suscite des interrogations sur la réaction des autorités à chaque fois que les salafistes sont en cause. Notre interlocuteur indique qu’il sera procédé à une collecte d’argent pour payer les frais d’hospitalisation de M. Magri.
A rappeler que Jendouba a eu aussi à faire face à des attaques salafistes, visant des bars de la région et un hôtel.
M.O, du Kef