Le Front de Libération Nationale (FLN, présidentiel), vainqueur des législatives du 10 mai en Algérie, a ironisé jeudi sur les islamistes qui avaient prédit leur triomphe comme dans les pays voisins.
Le secrétaire général du FLN Abdelaziz Belkhadem, qui faisait référence à la Tunisie, au Maroc et à l’Egypte, s’en est pris aux sept partis islamistes en lice pour avoir mis en doute la victoire du FLN aux élections, dans un discours prononcé devant ses 221 députés élus à la nouvelle Assemblée nationale qui en comptera 462.
Il aurait été plus judicieux pour les chefs de ces partis (islamistes) et ceux qui les ont soutenus financièrement et médiatiquement de bien réfléchir avant de prédire leur victoire écrasante et leur prise de pouvoir et déjà constituer un gouvernement, a déclaré M. Belkhadem lors d’une rencontre dans un hôtel de la banlieue chic de Zeralda, à 30 km à l’ouest d’Alger.
C’était une erreur politique grave de baser ses espoirs sur ce qui s’est passé dans les pays voisins, a estimé le secrétaire général du FLN, vieux routier de la politique à la tête du parti depuis 2005, et pour lequel le printemps arabe n’a de printemps que le nom.
Les islamistes, notamment ceux de l’Alliance de l’Algérie verte, avaient prédit leur victoire aux élections de jeudi passé et annoncé qu’ils préparaient leur gouvernement avant même les résultats du scrutin.
Par la suite ils ont contesté les résultats, le radical islamiste Abdallah Djaballah, président-fondateur d’une autre formation, le Parti de la Justice et de la Démocratie (PJD) accusant carrément le pouvoir d’avoir truqué les élections en faveur des partis de l’administration.
Il faisait référence au FLN et à son allié du Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, arrivés 2e sur la liste des vainqueurs avec seulement 70 sièges.
Ensemble les islamistes n’ont obtenu que 58 sièges, selon les résultats définitifs annoncés mardi soir par le Conseil Constitutionnel, des résultats qu’ils ont annoncé vouloir contester devant la loi.
M. Belkhadem a démenti tout trucage et demandé aux perdants de reconnaître leur défaite et prendre leur responsabilité en démissionnant.
La nouvelle assemblée nationale se réunira dimanche, exactement dix jours après le scrutin.
Le FLN n’a pas encore choisi un président de l’Assemblée en attendant la fin de la procédure d’installation des élus et la constitution du bureau de l’Assemblée, a précisé à l’AFP le porte-parole du parti, Kassa Aïssa.
Le FLN proposera un nom mais comme vous le savez le poste de président de l’APN est une fonction d’Etat et il est tout à fait normal que les plus hautes autorités donnent leur avis, a-t-il dit en référence au président Abdelaziz Bouteflika qui est le président d’honneur du FLN au pouvoir depuis l’indépendance en 1962.
(Source AFP)
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