Ridha Grira a-t-il instauré un climat de peur visant à garantir le retour de Ben Ali ?

L’Union nationale des syndicats des forces de l’ordre a tenu mercredi une conférence de presse pour donner sa version des faits lors des évènements de la révolution.

Le secrétaire général du syndicat Montasar Matri a expliqué que cette conférence vise à faire la lumière sur les événements au moment de la révolution et pour dévoiler l’identité de ceux qui ont été à l’origine de la “fitna” et de certaines rumeurs en vue de semer la discorde dans le pays. Le syndicat, a-t-il dit, va défendre les cadres et les agents actuellement en état d’arrestation et qui seront traduits devant la justice militaire, s’interrogeant dans quelle mesure les verdicts prononcés contre des agents accusés du meurtre de citoyens tunisiens sont équitables et conformes aux normes juridiques et aux procédures.

De son coté, le porte-parole du syndicat Anis Mokaadi a accusé le ministre de la défense de l’époque Ridha Grira d’être responsable des événements qui ont eu lieu à partir du 7 janvier 2011.

“Il a participé à la diffusion de la discorde et de la “fitna” entre l’institution sécuritaire et militaire et a cherché à entraver la passation pacifique du pouvoir pour garantir le retour de l’ex-président“, a soutenu M. Mokaadi.

Il a ajouté “selon le rapport de la commission Bouderbala, Grira avait demandé le 15 janvier 2011 au ministre de la communication Samir Labidi de médiatiser les communiqués du ministère de la défense selon lesquels des milices de l’ex- président auraient utilisé des ambulances, des voitures de police et des véhicules de fonction pour tirer contre des citoyens”. Selon des avocats de la défense des dépassements entachent les affaires des agents en état d’arrestation citant en particulier l’absence des tests balistiques et d’autopsies mais aussi pour n’avoir pas auditionné des témoins.

WMC/TAP

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