
L’ambassadeur a déclaré à l’occasion : « J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt le procès de M. Nebil Karoui pour blasphème et je suis préoccupé et déçu par la condamnation de la diffusion de la chaine Nessma d’un film d’animation préalablement approuvé pour distribution par le gouvernement tunisien. Sa condamnation soulève de sérieuses préoccupations au sujet de la tolérance et de la liberté d’expression dans la nouvelle Tunisie. Nous croyons comprendre que M. Karoui a le droit de faire appel de sa condamnation et nous espérons que cette affaire sera résolue d’une manière qui garantit la liberté d’expression : un droit humain fondamental refusé aux tunisiens durant l’ère Ben Ali ».
Rappelons à ce propos que les médias américains n’ont pas cessé ces derniers temps d’encenser le parti Ennahdha et son leader historique Rached El Ghannouchi faisant de lui un grand réformateur aux orientations résolument respectueuses du droit à la différence et des principes de la tolérance.
Le parti au pouvoir montre à travers cette condamnation et indépendamment d’une prétendue « indépendance de la justice » que le rêve de la liberté d’expression et celui d’une culture décomplexée et non instrumentalisée à des fins idéologiques ne sera pas atteint de sitôt dans la Tunisie post révolutionnaire.
A.B.A
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