L’UGTT se retire d’une séance de travail au ministère de l’intérieur

Le SG adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé de la fonction publique, Hfayedh Hfayedh, a qualifié de « provocateur et humiliant» l’accueil qui a été réservé, mardi, à une délégation syndicale au ministère de l’Intérieur. Le responsable syndical a souligné dans une déclaration à la TAP que la délégation qui participait à une réunion au siège du département a dû se retirer pour le traitement « désobligeant » des agents du ministère qui ont imposé des mesures sécuritaires rigides à l’entrée des locaux. Il considère que ces pratiques visent à « diminuer les syndicalistes ».Dans un communiqué publié mardi, la centrale syndicale tient les hauts cadres du ministère de l’Intérieur pour coupables de ce comportement, appelant le ministre à ouvrir, immédiatement, une enquête pour poursuivre les parties responsables. Le même communiqué comprend un appel à tous les employés du ministère de l’Intérieur à contribuer à la réussite de leur grève prévue les 25 et 26 avril 2012.

La séance de négociation prévue mardi 24 avril à 11h au siège du ministère de l’Intérieur devait se dérouler en présence d’une délégation syndicale comprenant 4 représentants du corps administratif commun relevant du ministère de l’Intérieur et de l’UGTT pour discuter des revendications du personnel administratif du département.

De son côté, le ministère de l’Intérieur précise dans un communiqué rendu public mardi que la rencontre de négociation a été annulée parce que les représentants syndicaux ont refusé de présenter leurs papiers d’identité à l’entrée, conformément aux procédures en vigueur.

Informé des faits, le ministre de l’Intérieur a autorisé, à titre exceptionnel, la délégation d’entrer sans contrôle mais les syndicalistes étaient décidés de quitter le siège du département et de boycotter la réunion, peut-on lire dans le même communiqué. Dans ce document, le ministère de l’Intérieur réitère son attachement au dialogue pour résoudre les conflits, regrettant l’attachement de la partie syndicale à la grève. A noter que le corps commun du ministère de l’Intérieur, devait discuter au cours de cette séance de travail avec l’autorité de tutelle des revendications des fonctionnaires du ministère de l’intérieur (secteur de sûreté non compris) qui ont décidé d’entrer en grève les 25 et 26 avril 2012.

WMC/TAP