Les secrétaires généraux des syndicats de base de la garde nationale ont entamé, mercredi, une grève de la faim illimitée. Cette décision a été adoptée par le bureau exécutif du syndicat des brigades d’intervention de la garde nationale réuni mardi. La réunion a été consacrée à l’examen “de la dégradation de la situation et aux problèmes psychiques profonds en raison des pressions exercées par les structures de la société civile”, précise un communiqué du syndicat.
Les membres du bureau exécutif du syndicat général des brigades d’intervention de la garde nationale “ont donné aux autorités de tutelle un nouveau délai de 48 heures pour satisfaire leurs revendications matérielles et sociales”, précise la même source.
Les signataires du communiqué précisent qu’en cas d’insatisfaction de leurs revendications, les agents de la garde nationale entrent à partir de vendredi 20 avril en grève générale et se limiteront à la protection des locaux de la garde nationale.
Le porte-parole officiel du syndicat général des brigades d’intervention de la garde nationale à Sfax, Mohamed Ben Tahar, joint au téléphone par la correspondante de l’Agence TAP à Sfax, a déclaré que “les lenteurs de l’administration” pour satisfaire les demandes auxquelles ils sont parvenus avec le directeur général de la garde nationale et le ministre de l’intérieur “ont crée une situation de tension parmi les agents de la garde nationale”, a-t-il estimé.
Le communiqué de la coalition syndicale souligne que les composantes de la société civile, les partis politiques et des constituants qui ont dénoncé l’usage de la force par les agents de sécurité lors des évènements survenus le 9 avril à Tunis, sont restés silencieux face aux troubles et atteintes dont sont victimes les agents de sécurité de Oum Larayès.
Ce silence a encouragé un groupe de hors la loi à attaquer les garde-frontières d’Oum Larayès mardi soir et à incendier leurs locaux ainsi qu’une voiture administrative.
WMC/TAP