La philosophe et politologue française Barbara Cassin animera le 13 avril un débat d’idées à la Bibliothèque Nationale de Tunis sur le thème «Quant les langues nous aident à philosopher ».
Pour illustrer ses propos, Barbara Cassin s’appuiera essentiellement sur le “Vocabulaire européen des philosophies, dictionnaire des intraduisibles”, considéré comme “une entreprise audacieuse qui réunit plusieurs philosophes et traducteurs de toutes origines autour de ces petits mots, les “intraduisibles”, qui prouvent en permanence que, d’une langue à l’autre, mots et concepts ne sont pas superposables”.
Habitée par l’idée que la philosophie doit être abordée comme une science dynamique et non figée, Barbara Cassin estime, dans cet Ouvrage réalisé sous sa direction, que “l’expérience de l’efficacité du langage est liée à celle de la différence des langues”.
Le point de départ, note-t-elle est “une réflexion sur la difficulté de traduire en philosophie”. C’est-à-dire, une réflexion sur les intraduisibles, à entendre non pas comme des termes qui n’ont jamais été traduits ou que l’on ne pourrait pas traduire, mais comme des mots, voire des expressions, des tours syntaxiques ou grammaticaux, qui posent problème dans le passage d’une langue à l’autre”.
Cette œuvre collective dirigée par Barbara Cassion, “qui se bat contre la paupérisation de la culture et de la recherche””, a mobilisé autour d’une équipe scientifique d’une douzaine de personnes, plus de 150 collaborateurs, avec des domaines de compétences linguistiques et philosophiques les plus variés.
WMC/TAP
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