Il y a dix ans, le 11 avril 2002, un attentat a été perpétré contre la synagogue de la Ghriba, le plus ancien lieu de culte juif en Afrique.
A cette occasion, le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki s’est rendu à Djerba pour commémorer le 10ème anniversaire de cet attentat. Le 11 avril 2002, une personne présumée appartenir au réseau d'”Al Qaida” a fait exploser un camion citerne devant la synagogue de la Ghriba alors que les préposés aux affaires de ce lieu de culte entreprenaient des travaux d’embellissement, en prévision de la saison de pèlerinage des juifs, prévue chaque année en mai.
L’attentat a fait 21 morts (cinq tunisiens, 14 touristes allemands et deux français) et 30 blessés. En dépit du blackout total imposé par l’ancien régime sur les tenants et les aboutissants de cet acte terroriste, qui l’avait qualifié de “simple incident”, il n’en demeure pas moins que ses retombées sur le tourisme en Tunisie étaient négatives, en témoigne la baisse du nombre des touristes allemands affluant sur la Tunisie durant les années qui s’en suivirent. Plusieurs observateurs estiment que la visite du président de la République à la synagogue de la Ghriba est porteuse d’un “message de paix” et constitue un “geste symbolique important”, hautement salué par la communauté juive tunisienne.
La visite du président Marzouki vise à tourner la page du passé, de même qu’elle tend à jeter les bases d’une nouvelle étape fondée sur la pleine et entière citoyenneté de l’ensemble des Tunisiens sans discrimination aucune.
WMC/TAP
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