Des journalistes du journal télévisé de la chaîne nationale ont affirmé avoir été victimes, mardi, d’agressions verbales sur les lieux de leur travail, par un représentant du mouvement Ennahdha à l’Assemblée nationale constituante (ANC), Néjib Mrad, affirmant “avoir été accusé de produire encore une information “novembriste” comme se fut le cas sous le régime déchu.
Contacté par l’agence TAP, le président de la section du syndicat national des journalistes tunisiens à la télévision tunisienne Fatin Hafsia a souligné que Néjib Mrad a accédé à la salle de la rédaction sans préavis et qu’il s’était adressé aux journalistes par des paroles irresponsables, profitant de sa fonction en tant que constituant.
Après avoir rappelé que le journal télévisé avait ouvert ses portes devant les membres de la constituante pour leur permettre soit d’appuyer les journalistes soit de discuter du contenu du journal produit par la télévision tunisienne, Fatin Hafsia a considéré cet incident comme étant “une première dangereuse” qui vise à transformer la chaîne de télévision nationale d’un service public en un service gouvernemental ou partisan.
Il a ajouté que la section du syndicat a informé la présidence de la constituante de cet incident et l’a exhorté à mettre un terme à de telles violations contre les journalistes, tout en exigeant des excuses du constituant Néjib Mrad.
Le représentant du mouvement Ennahdha Néjib Mrad a, de son côté démenti l’information. Il a déclaré, dans une communication téléphonique avec l’agence TAP, avoir visité le siège de l’établissement de la télévision tunisienne pour rencontrer son Président-directeur général ainsi que le rédacteur en chef du journal télévisé en vue de s’informer des raisons qui les ont empêchés d’assurer la couverture des évènements qui ont ciblé, lundi, les sièges du mouvement Ennahdha à Monastir.
WMC/TAP
(Photo d’archive)