Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé, dans un communiqué rendu public lundi, tous les journalistes à porter le brassard rouge, jeudi prochain, et à boycotter les activités du ministre de l’intérieur, une semaine durant, à compter de demain mardi et jusqu’au 17 avril courant.
Cet appel intervient à la suite de l’agression lundi par les agents des forces de l’ordre ainsi que par des milices opérant pour le compte du mouvement Ennahdha, de journalistes, de défenseurs du droit de l’homme et de personnalités nationales, à l’occasion de la commémoration de la fête des martyrs aujourd’hui à Tunis et hier à Sfax, précise le communiqué.
Les agressions qui ont ciblé les journalistes visent la liberté d’expression et tendent à priver le peuple de son droit à l’information, souligne le bureau exécutif du SNJT, exhortant les composantes de la société civile, les partis politiques et les personnalités nationales à soutenir le secteur de l’information dans son combat contre la nouvelle dictature.
Le SNJT déplore le silence dont fait preuve le ministère public au tribunal de première instance de Tunis face aux plaintes déposées par le bureau exécutif du syndicat contre les agresseurs commises antérieurement contre des journalistes.
Le Syndicat a, d’autre part, menacé de recourir à la justice internationale pour demander la protection des journalistes tunisiens, annonçant le démarrage d’une campagne internationale en coordination avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ) “pour soutenir les journalistes tunisiens dans leur combat pour la liberté de la presse et de l’information et pour faire face au retour de la répression sous de nouvelles formes”.