L’ancien régime a choisi de marginaliser la dimension africaine dans les relations étrangères de la Tunisie. Il a mis un terme aux représentations consulaires et diplomatiques dans plusieurs pays africains et fermé des ambassades dans nombre de pays comme le Gabon, Rwanda et le Zimbabwe.
Selon le Secrétaire d’Etat aux affaires maghrébines, arabes et africaines Abdallah Triki, certains pays africains dont l’Ethiopie et Mali avaient cédé, il y a 15 ans, à la Tunisie des terrains pour construire les sièges de ses ambassades, mais elle n’a bâti jusqu’à présent aucun siège.
La participation de la Tunisie au dernier sommet africain à Addis-Abeba en présence de 54 pays africains, a-t-il relevé, a permis de percevoir tout l’intérêt que portent les dirigeants africains à la Tunisie qui, a-t-il précisé, a boycotté, depuis 15 ans, les sommets africains. La Tunisie est parmi les rares pays qui n’ont pas ratifié plusieurs conventions africaines. Elle a ratifié 20 conventions sur un total de 41. Parmi les conventions qu’elle n’a pas signé : la convention des droits de l’enfant, la convention des droits de la femme, la convention de sauvetage des personnes en danger et l’accord de coopération en matière de statistiques.
Une étude réalisée, récemment, par le ministère des Affaires étrangères, a-t-il indiqué, est venue démontrer la diversité et la multiplication des opportunités d’emploi qui s’offrent aux compétences tunisiennes dans les pays africains. D’après les projections de cette étude, a-t-il précisé, La Tunisie pourrait employer en Afrique entre 5 et 10 mille Tunisiens de façon directe ou indirecte dans différentes spécialités.
Pour Abdallah Triki, la Tunisie a raté entre 200 et 300 mille opportunités d’embauche dans le continent, dans la mesure où les pays africains n’exigent pas le critère de l’expérience et ont besoin de spécialistes dans les domaines de l’enseignement, de la santé, de l’infrastructure routière, d’ingénierie, de l’informatique, des télécommunications, du tourisme et de l’hôtellerie. Réalisée en collaboration avec les ambassades de Tunisie dans plusieurs pays africains, cette étude a révélé la possibilité pour les entreprises tunisiennes et les bureaux d’études de conclure des marchés dans nombre de pays africains.
WMC/TAP
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