Le conseil pour l’unification des partis Ettajdid, le Parti du Travail Tunisien (PTT) et des militants du Pôle Démocratique Moderniste (PDM) a entamé samedi ses travaux à Tunis. La réunion aboutira dimanche à l’annonce de la création d’un nouveau parti d’orientation démocrate, sociale et progressiste.
M. Ahmed Brahim, premier secrétaire d’Ettajdid et principale composante de cette initiative, a indiqué que la Tunisie, qui fait face à d’importants défis, a besoin aujourd’hui “d’un grand parti démocratique populaire” regroupant les partis et les courants politiques proches dans leur perception du processus démocratique et de la défense des intérêts des différentes couches sociales.
De son coté Abdeljalil Bedoui, Parti du travail tunisien (PTT), a expliqué que la scène politique en Tunisie souffre « d’un déséquilibre” en raison de la dispersion des forces politiques de la gauche démocratique. Cette situation, a-t-il estimé, est à l’origine des échecs lors des rendez-vous électoraux.
Pour Fawzi Charfi, représentant des indépendants et ancien adhérent au PDM, il a relevé “qu’il ne peut y avoir aujourd’hui de place pour les indépendants sur une scène politique tunisienne marquée par de fortes rivalités entre les partis”. Une opinion partagée par Riadh Ben Fadhel, un des principaux animateurs du PDM lors des élections du 23 octobre dernier. Ce dernier a affirmé la nécessité de créer un grand parti apte à mobiliser une importante frange parmi les jeunes et les étudiants.
Plusieurs représentants de partis politiques ont pris part à l’ouverture de la réunion du conseil d’unification parmi lesquels des partis engagés dans un processus similaire d’unification à l’instar du PDP, Afek Tounes et le parti républicain. Pour Maya Jribi, secrétaire générale du PDP, “La gauche tunisienne est appelée aujourd’hui à s’élargir pour pouvoir agir sur le terrain”.
WMC/TAP