La nouvelle est tombée comme un couperet. Aujourd’hui, au milieu de la matinée, Abdelhak Kharraz, directeur général du Centre national informatique (CNI), a appris son limogeage par un simple coup de fil du Palais d’El Kasbah.
Nommé à ce poste au mois de mars 2011, il a réussi, grâce à une étroite collaboration avec les membres de l’ISIE de Kamel Jendoubi, l’opération d’enregistrement des électeurs tunisiens, l’acquisition d’un matériel informatique performant et l’implantation des logiciels et des serveurs. Ce qui lui a valu les félicitations de la société civile tunisienne, des observateurs européens et du centre Carter dans leurs rapports respectifs.
Il s’agit-là, affirment des observateurs de la scène politique locale, d’une décision porteuse de discordes et de polémiques. Les partis et tout le monde associatif vont crier au scandale. A la manipulation. A l’hégémonie. Car c’est une nomination éminemment stratégique, nous dit-on, puisque la prochaine échéance électorale, prévue au printemps 2013, est intimement liée au fonctionnement du CNI.
Ainsi donc, après la désignation de nouveaux gouverneurs (Monastir, Nabeul…) avec son lot de contestations, de controverses et de sit-in, voici une autre pomme de discorde en perspective, au cœur de la transition démocratique et de sa crédibilité, conclut un membre de l’ISIE.
A qui le tour ?
Imed
– Nominations: Abdelhak Kharraz (CNI) limogée ou départ volontaire?