L’irruption, encore une fois, du clivage Néo versus archéo va rythmer l’avenir de la transition démocratique, dans notre pays. L’héritage bourguibien peut-il arbitrer cette bataille?
Alors que le sort de la transition démocratique se joue en ce moment même au sein de l’ANC, quel est l’intérêt de réunir un sommet national sur la pensée de Bourguiba, peut-on se demander ? Et dans le même ordre d’idées n’est-il pas paradoxal de chercher à bâtir la démocratie avec l’arsenal bourguibien qui a institué la collusion du parti unique et de l’Etat ?
Originalité historique, c’est à Monastir, sa ville natale, que Bourguiba a essuyé la première dissidence des démocrates au sein du parti destourien lors de son congrès en 1970. Et c’est à Monastir ce samedi 24 mars que beaucoup de figures marquantes de cette dissidence avec à leur tête BCE s’essayent à un travail de refondation de la pensée de Bourguiba. Par Ali Abdessalem
Au nom de dieu, au nom du pays au nom de tout ce qui vous est chère…, notre pays déborde de compétences et de capacités… jeunes et mûres…fixons nos regards vers l’avenir tout en profitant des leçons tirées du passé
Bourguiba a participé à l’indépendance de ce pays comme tant d’autres avec la seule différence “c’est qu’il était un despote avide de pouvoir mais clairvoyant”, ses politiques et ses pratiques ont été efficaces pour s’approprier un pays et limiter ses libertés et ses choix, c’est vrai qu’il a rapproché les tribus, libéré la femme, favorisé l’éducation et instauré l’Etat du droit, mais il a accentué le la différence entre les classes sociales, entre les régions et il a instauré “sa règle d’or soit Destourien tu auras l’accès à certains privilèges en correspondance avec ton appartenance régionale puis familiale…”. N’oublions surtout pas que son école a enfanté des Ben Ali et d’autres… qui (profitant de la fragilité d’un pays qui vit un passage difficile après une révolution qui ébloui le monde entier) veulent aujourd’hui brandir la pierre signée Bourguiba pour achever ce peuple qui a dit non à toute forme de despotisme, de domination et de discrimination (religieuse, régionale, politique, ou même vestimentaire…). Par Sahnoun
Qu’on le veuille ou non, bourguiba et le destour sont un rempart. le destour est le réceptacle des idées tunisiennes depuis ahmed bey, ce bey juste et nationaliste. Par Marouane