Il est très difficile de croire aux paroles des leaders d’Ennahdha qu’ils soient au gouvernement ou dans le parti lorsqu’elles ne sont jamais accompagnées d’actes concrets pour sévir contre les extrémistes de tous bords et surtout ceux du mouvement Ennahdha lui même et des salafistes.
Non remis encore du choc de voir le drapeau des salafistes élevé en haut de l’horloge de Habib Bourguiba en face d’un ministère de souveraineté, en l’occurrence le ministère de l’Intérieur, voila que Mohamed Braiek Hamrouni, président de l’Association de la Pensée bourguibienne est agressé par des membres présumés du parti Ennahdha.
Cela s’est passé dimanche à 23h30 alors que Mohamed Braiek Hamrouni était de retour chez lui accompagné de deux amis : “On m’a tiré par derrière et on a voulu me violenter. Ils étaient deux barbus connus pour être membres du parti Ennahdha à Monastir, ils m’ont agressé et insulté et si ce n’est la présence de mes deux amis, je pense que je n’y aurais pas échappé. Une voiture attendait les agresseurs un peu plus loin”.
Cette agression suit la déclaration du chef de cabinet du ministre des Affaires religieuses qui avait appelé à l’assassinat de Béji Caïd Essebssi et de la pensée bourguibienne, se rétractant après pour dire qu’il s’agissait d’un appel à l’assassinat politique ! Etrange, on n’a jamais entendu parler de pareil jargon dans la terminologie politique à ce jour.
En attendant, les agresseurs de M.Hamrouni circulent libres comme l’air à Monastir après que la victime ait déposé plainte “Je suis terrorisé et choqué de voir que ces gens là qui s’en prenaient à ma personne ne sont nullement inquiétés et vaquent tranquillement à leurs occupations”.
A.B.A
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