L’image des salafistes s’excitant devant l’ambassade des Etats-Unis, lui rappelle un cauchemar: «Ce genre de scènes est révolu. En Algérie cela serait ridicule de faire une chose pareille et ferait sourire à peu près tout le monde», dit Amara Ben Younes, secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA) de passage en Tunisie où il a rencontré des membres de sa communauté établie dans notre pays, ainsi que des représentants de partis politiques tunisiens.
Ben Younes a également fait part aux médias de son expérience avec les fondamentalistes. Contrairement aux leaders tunisiens, il choisit de ne jamais utiliser le mot islam, islamiste, musulman ou croyant quand il parle d’eux: «Je n’utilise que fondamentaliste ou fondamentalisme. L’islam est à nous autant qu’à eux. Nous sommes de vrais musulmans, de cet islam pacifique qui remplit de pardon et de compassion. Eux, sont des politiques qui, sous un voile de religiosité, veulent le pouvoir et utilisent toutes les méthodes pour l’obtenir». En Algérie, ils ont utilisé la violence tuant plus de 44 journalistes. Le pays a plongé dans un tourbillon infernal qui a coûté la vie à 200.000 personnes et 15 ans de traversée de désert.
– L’expérience algérienne avec les fondamentalistes