Nous avons séparément rencontré le Cheikh Seifallah Ben Hassine (dit Abou Yadh), leader de “Jamaat Ansaar al Chariaa“, et Ridha Belhadj, porte-parole du Hizbuttahrir, et nous avons trouvé de nombreux points communs dont l’un d’entre eux pourrait présenter une solution au problème salafiste… venant de l’intérieur!
Le point commun dont nous parlons est le suivant: la volonté d’encadrement. Car nous avons tous constaté que l’origine de notre impuissance devant le problème salafiste est tout simplement que nous n’avons personne à qui parler alors que les Salafistes semblaient se comporter comme si chacun d’entre eux était un mouvement à lui seul.
C’est donc avec beaucoup d’espoir que nous avons reçu les confidences que nous a faites le Cheikh Seifallah Ben Hassine sur son intention de constituer une “Union de la jeunesse estudiantine islamiste“ pour encadrer les étudiants salafistes. Une Union estudiantine comme une autre, qui parle en leur nom et les défend au sein de l’Université. «Malgré tout le tapage autour de l’affaire de La Manouba, nous avons poursuivi la préparation du Congrès qui se tiendra probablement fin juillet 2012 et qui accueillera des étudiants de pays arabes et étrangers et pas nécessairement de la même obédience ni même de la même religion et où on décidera de la date du lancement de notre “Union de la jeunesse estudiantine islamiste“», a-t-il souligné.
Quand nous avons également rencontré Ridha Belhadj, porte-parole du Hizbuttahrir, il nous a assurés qu’il tenait à sa vocation politique, son respect des lois, son inclinaison au débat et son refus catégorique de la violence. Il nous a même parlé de garanties: contre l’utilisation de la violence qu’il considère comme un crime, contre les interdits, à l’exception de liens avec des parties étrangères, contre la prétention d’aucune partie à avoir le monopole de l’islam.
Et, comme la communication est solidement établie, pour plusieurs raisons, entre Hizbuttahrir et les Salafistes, le parti de Belhadj s’est engagé à les amener à une présence politique et respectueuse des autres s’il obtient son visa.
C’est cette volonté d’encadrement des deux côtés qui nous fait dire que la solution viendrait de l’intérieur.
Par Maryam OMAR