L’ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, a affirmé que la consécration du processus démocratique en cette étape transitoire est une responsabilité commune qui exige l’élargissement de la représentation du Gouvernement, afin que le peuple entier puisse contribuer à la réussite de l’expérience démocratique en Tunisie.
L’ex-Premier ministre a appelé à réunir les meilleures conditions pour assurer l’alternance au pouvoir et à oeuvrer à garantir l’équilibre sur la scène politique tunisienne. Au cours de cette conférence qui a été marquée par une présence massive de milliers de citoyens et d’un grand nombre de représentants de partis politiques et d’organisations, Béji Caïd Essebsi a, également, appelé à fixer une date claire pour les prochaines élections, insistant sur l’impératif à ce que l’Assemblée nationale constituante se hâte de préparer la nouvelle loi électorale, en plus de la mise sur pied d’une commission chargée de la préparation des prochaines élections.
Il a, à cet égard, rappelé l’accord conclu avant les dernières élections entre le gouvernement qu’il présidait et le reste des acteurs politiques, à propos de l’organisation de l’élection présidentielle dans un délai maximum d’une année.
L’ancien Premier ministre a, d’autre part, proposé l’organisation d’un référendum sur l’article premier de la Constitution de 1959, indiquant que le gouvernement actuel “est incapable de trancher cette question, en dépit de son engagement précédent à faire en sorte que cet article demeure le dénominateur commun entre tous les Tunisiens”.
Aussi, a-t-il fait allusion au danger que recèle la lenteur de l’écriture de la nouvelle Constitution du pays par les membres de l’Assemblée nationale constituante.
Il a insisté sur la nécessité d’associer les différentes composantes de la société civile et les personnalités nationales aux efforts déployés en vue d’unifier certains partis centristes pour édifier une société centriste moderne, sans l’exclusion d’une quelconque partie, se félicitant, à cette occasion, de l’initiative prise par le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, de concrétiser la réconciliation entre Bourguibistes et Youssefistes.
Des milliers de citoyens qui se sont massivement rassemblés dans la salle couverte et dans ses environs, ont scandé des slogans qui expriment leur adhésion à l’initiative de Caïd Essebsi, brandissant le drapeau national et arborant des banderoles qui appellent notamment au juste-milieu, à la concorde, au rejet de la discorde et “à l’organisation des prochaines élections en octobre 2012”.
WMC/TAP