Un accord portant sur la répartition équitable du trafic aérien entre les aéroports d’Enfidha-Hammamet et de Monastir Habib Bourguiba, a été signé samedi par Abdelkarim Harouni, ministre du Transport, et Slim Ben Hmidane, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, d’une part, et Haluk Bilgi, PDG de la société TAV, chargée de l’exploitation des deux aéroports.
En vertu de cet accord, l’aéroport de Monastir devra atteindre sa capacité maximale, soit entre 3 et 3,5 millions de voyageurs par an.
«L’accord prévoit une répartition équitable du trafic aérien entre les deux aéroports et la mise en place de deux commissions, l’une se chargera de la maintenance de l’aéroport de Monastir et la deuxième de l’identification d’une approche technique à même de garantir le partage équitable du trafic aérien», a indiqué à la TAP Ali Fadhil, conseiller du ministre du Transport. Les deux commissions techniques travaillent déjà depuis deux semaines, sur l’identification des défaillances dont souffre l’aéroport de Monastir, et soumettront leur rapport au ministère du Transport qui se chargera d’assurer le suivi du dossier.
Anis Jammour, DG de l’aéroport international de Monastir, a précisé que cet accord permettra de dynamiser l’activité de l’aéroport, précisant que les coûts de la maintenance, assurés par la TAV, s’élèveront à 1,4 million de dinars.
A noter que l’aéroport de Monastir emploie 370 personnes et assure le transport de près de 1,2 million de voyageurs (2011).
Haluk Bilgi a rassuré les employés de l’aéroport de Monastir en s’engageant à mener les travaux de maintenance nécessaires pour améliorer la qualité des services et atteindre la capacité commerciale de l’aéroport (3,5 millions de voyageurs par an). Cet accord « a permis de résoudre les problèmes auxquels fait face l’aéroport depuis trois ans (dont une année après la Révolution du 14 janvier 2012) », a souligné M. Harouni. « Les efforts déployés par l’équipe d’experts et les parties concernées a permis de résoudre définitivement ce dossier », a-t-il affirmé. Et espère que l’accord permettra à l’aéroport de Monastir d’atteindre ses capacités maximales, d’autant plus que les indices actuels reflètent un début de reprise de croissance du secteur touristique.
A rappeler que l’aéroport a connu, depuis la Révolution du 14 janvier 2012, plusieurs problématiques liées à sa gestion. Les syndicats de l’aéroport de Monastir accusent la société turque d’oeuvrer à réduire le trafic aérien de cet aéroport afin de détourner les vols vers l’aéroport international d’Enfidha. L’exploitation des aéroports d’Enfidha et de Monastir est assurée par la société turque TAV (depuis octobre 2009), dans le cadre d’un contrat de concession de 40 ans.
WMC/TAP