Tunisie – Congrès Hezb Ettahrir : “le califat garantira à la femme ses droits!”

Au cours du congrès mondial féminin, organisée ce 10 mars 2012 à Gammarth, l’émir de Hezb Ettahrir le palestinien Atallah Ben Khalil Abou Rachta, a déclaré, dans un enregistrement vocal, que la femme n’est qu’une marchandise aux yeux de ceux qu’il appelle des mécréants, à savoir les libéralistes, les laïcs, les capitalistes. « L’appel au Califat est une obligation pour toute femme et tout homme », précise-t-il. Pour lui, c’est l’occident qui est le responsable de tous les maux.

L’objectif déclaré du congrès est de donner une image clairvoyante de la femme en Islam, selon la vision de Hezb Ettahrir. D’ailleurs, le calife tant attendu est celui qui sauvera, selon les intervenantes au congrès, l’Oumma islamique de l’emprise de l’occident et rendra à la société les valeurs islamiques qu’elle a perdu. Ce sont les régimes capitalistes, libérales qui ont été la cause des maux que connaissent les femmes musulmanes aujourd’hui. Les cris « Wa mo’tassimeh », résument tout.

Selon Nesrine Bou Thafri, la présidente tunisienne du congrès, le travail de la femme est devenue une obligation dans les régimes capitalistes. « Le régime du Califat protège les droits des femmes. Les libérales et les laïcs nous disent que l’égalité entre hommes et femmes est la seule garante pour réaliser la justice pour les femmes. Mais je vous dis que les laïcs ont abusé la femme. Ils ont interdit le Hijab et le Niqab. Les libérales prétendent que l’islam oppresse les femmes parce qu’il ne lui donne pas sa liberté personnelle. Mais ils n’ont fait que donner une image humiliante des femmes, les privant de leur humanité », explique-t-elle.

Un discours qui octroi toute la responsabilité du statut de la femme dans les pays arabes à l’influence de l’occident. Mais Mme Bou Thafri a-t-elle oublié que la femme musulmane a été bel et bien oppressée et le continue encore au nom de l’islam. Oublie-t-elle que le fait d’accorder à l’homme l’autorité absolue de contrôler ses mouvements, ses paroles, ses vêtements, elle lui ouvre la porte à l’oppression. Oublie-t-elle que dans plusieurs pays arabes, la femme n’a pas de liberté personnelle, elle n’a pas le droit de travailler, que de petites filles se marient en bas âge, que des femmes sont battues au nom de la religion.

Le vrai problème n’est-t-il pas dans la compréhension de la religion ?

M.O