Il est certain que les gens ne sont pas habitués au journalisme d’investigation qui permet de dévoiler ce qui se passe en réalité dans les coulisses du pouvoir. Ce genre d’article mérite largement sa place dans le journalisme démocratique pour protéger le pays contre le pouvoir absolu et une autre forme de dictature.
Je regrette que dans la période postélectorale il n’y ait pas eu beaucoup d’articles de ce genre pour dénoncer la toile qui se tissait en utilisant l’immaturité politique du citoyen. Certes durant la période pré-électorale, le journalisme était absorbé par la mise en place de la légitimité du droit d’expression.
Je dirais aussi que la voix du peuple était encore un peu enrouée après 55 ans de pensée unique. Celle du chef du gouvernement!
La campagne électorale n’a jamais été orientée. “Le futur de la Tunisie”… c’était plutôt “voilà comment on va colmater les brèches économiques” ou du moins “comment on va essayer de le faire.” Et “On vous promet que la corruption se fera plus discrètement!” et Ennahdha a enrobé tout cela en jouant sur la sensibilité d’appartenance musulmane pour cacher son amateurisme en matière de politique de gestion de l’Etat.
A ce jour, la plume du journaliste a une grande responsabilité. Celle du destin de la démocratie en Tunisie. Celle de la consolidation de l”opinion publique dans la vérité vraie. Parce que la révolution n’a jamais planifié la reconstruction du pays. C’était la démolition d’un régime.
Commentaire de Foued Marzouki à l’article Tunisie – Administration: «Un coup d’Etat institutionnel d’Ennahdha serait-il en marche?»