Cela fait plus de deux mois que l’une des membres de l’organisation arabe des Femmes Chefs d’entreprises a pris contact avec des entrepreneures tunisiennes pour les inviter à participer à la rencontre des Femmes chefs d’entreprise qui se tient au Qatar à l’occasion de la journée mondiale de la femme le 8 mars.
Le Forum intitulé « Découvrez l’investissement au Qatar » qui sera ouvert le 7 mars au Four Season’s par le Premier ministre qatarie Hamad Ben Jassem, devait réunir les élites des femmes d’affaires et les plus impliquées dans l’investissement à l’échelle du monde arabe.
La délégation tunisienne qui a répondu à l’invitation devait être composée d’opérateurs économiques, artistes et femmes de culture les plus brillantes du pays.
Les CV furent envoyés aux organisateurs de la manifestation en l’occurrence la compagnie Souli pour la publicité, l’édition et les relations publiques et l’une des dames, femme d’affaires tunisienne, a même été approchée par une organisation américano-qatarie pour lui décerner le prix de la femme chef d’entreprise arabe.
En marge de la manifestation « Découvrez l’investissement au Qatar » se tient également le Conseil des femmes chefs d’entreprises arabes qui se déroule sous l’égide de la Ligue des Etats arabes et dont la vice-présidente est tunisienne, d’où l’importance de la participation de la délégation tunisienne. A l’approche de la date de la tenue du Forum, les participantes tunisiennes qui n’avaient pas encore été contactées pour avoir leurs visas, ont été surprises d’apprendre que le Qatar a refusé de leur délivrer à elles ainsi qu’aux Soudanaises le visa.
Pourquoi ? La question mérite d’être posée au vu des relations « excellentes » qu’entretient notre cher ministre des Affaires étrangères avec ses homologues qataris à tel point qu’un diplomate étranger qui s’est exprimé sous le sceau du secret avait déclaré « J’ai été choqué par la place de la délégation qatarie lors de la rencontre des amis de la Syrie en Tunisie. On aurait pensé qu’ils étaient les maîtres des lieux. Jamais, je n’aurais pensé que la Tunisie en arriverait là ».
Les temps changent, la diplomatie aussi, surtout lorsqu’on pense occuper une telle place à l’international que l’on défie même des puissances telle que la Russie…
Amel Belhadj Ali