S’exprimant au cours d’une rencontre avec la jeunesse tunisienne, au palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd, Mme Clinton a souligné l’impératif de répondre aux ambitions des jeunes” et d’écouter leurs besoins “marginalisés du temps de la dictature et qui continuent à l’être aujourd’hui”.
La jeunesse tunisienne, a indiqué la chef de la diplomatie américaine, “regorge de talents créatifs […] aptes à contribuer au renforcement de la sécurité, de la démocratie et du progrès dans leur pays”.
Elle a, dans ce sens, annoncé la création de conseils de communication avec les jeunes dans les ambassades américaines ainsi que d’un bureau de coopération sur les questions de la jeunesse, à Washington. « En abritant le congrès mondial du commerce, la Tunisie offrira à ses jeunes de grandes opportunités d’Affaires », a-t-elle encore affirmé, relevant dans ce sens que la jeunesse tunisienne s’est « brillamment distinguée » dans le domaine commercial et des initiatives réussies.
Mme Clinton a par ailleurs souligné que les Etats-Unis appuient l’apprentissage et le perfectionnement de l’anglais en Tunisie “étant donné qu’il est un élément clé pour l’accès au monde du commerce”.
La chef de la diplomatie américaine a par ailleurs rappelé que le parti Ennahdha, grand vainqueur des élections, “avait promis de respecter les droits humains, les droits de la femme et la liberté du culte”. “Ennahdha est appelé à collaborer avec les autres partis et avec la société civile pour réaliser le développement du pays”, a-t-elle souligné.
Commentant la situation de la femme tunisienne face aux “tentatives des extrémistes de violer ses acquis”, la chef de la diplomatie américaine a fait noter que “les libertés individuelles sont une tradition historique bien ancrée qui caractérise la Tunisie dans toute la région”. “Protéger les droits de la femme tunisienne est un impératif indiscutable et irrévocable”, a-t-elle encore dit.
Interrogée sur la question polémique de l’habit des femmes, Mme Clinton a prévenu qu”il n’est pas question d’intimider, d’effrayer ou d’imposer aux femmes le port du voile” précisant qu’il s’agit là d'”un choix personnel dans tous les régimes démocratiques”.
T.B