Campagne électorale pour la présidentielle oblige, la visite d’Etat en France, souhaitée par Moncef Marzouki, président provisoire de la République et la visite officielle ou de travail sollicitée par Hamadi Jebali, chef du gouvernement provisoire ne seront pas pour demain.
Nous espérons croire qu’elles auront lieu après les élections et sous la présidence du prochain élu français.
A Tunis, il y avait déjà un bon moment que l’on s’interrogeait sur la fixation d’une visite éventuelle de Hamadi Jebali en France, partenaire économique de la Tunisie et considérée comme un allié stratégique, du moins à ce jour. Ceci paraît d’autant plus important que les 1.300 entreprises françaises installées en Tunisie représentent un enjeu important pour les deux pays. Que le chef du gouvernement, premier chef de l’exécutif ait planifié pareil déplacement, quoi de plus normal.
Ce qui nous intriguerait serait plutôt ce souhait exprimé par Moncef Marzouki d’effectuer une visite d’Etat, soit la plus haute dans le classement des visites des présidents étrangers et qui arrive en tête avant les visites officielles, de travail ou privées. Une visite qui exige un cérémonial considérable et un programme consistant représenterait-elle une urgence pour notre président «légitime»?
Dans un pays en pleine tourmente et alors que le premier souci du président devrait être la stabilité sociale et économique, nous avons l’impression étrange qu’il passerait plus de temps à espérer la reconnaissance du monde plutôt que celle de ses propres compatriotes.
A.B.A