La Russie ne participera pas à la conférence internationale sur la crise en Syrie vendredi en Tunisie, a indiqué mardi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Nous n’avons été informés ni de la composition de ses participants, ni de son ordre du jour. Mais ce qui est le plus important, l’objectif réel de cette initiative n’est pas clair (…). Compte tenu de ces circonstances, nous ne voyons pas de possibilité de participer à la conférence de Tunis, a déclaré le porte-parole du ministère, Alexandre Loukachevitch, cité dans le communiqué
Moscou a l’impression qu’il s’agit de former une coalition internationale (…) afin de soutenir une partie d’un conflit intérieur contre l’autre, a-t-il dit.
Ainsi, affirme-t-il, on a invité en Tunisie des groupes séparés d’opposition, alors que des représentants du gouvernement syrien n’ont pas été invités.
Cela veut dire que les intérêts d’une grande partie de la population de la Syrie, qui soutient les autorités, ne seront pas représentés, poursuit-il.
Dans ce cas, il est peu probable que cette conférence puisse aider à commencer un dialogue national syrien visant à trouver des solutions pour surmonter la crise intérieure, estime M. Loukachevitch.
La Tunisie accueille vendredi une conférence des amis du peuple syrien, une proposition de Paris et Washington. Celle-ci va chercher à dégager un consensus et un message unifié des membres de la communauté internationale, qui y participeront, selon le ministère tunisien des Affaires étrangères.
M. Loukachevitch a réitéré l’appel de la Russie à faire cesser les violences d’où qu’elles viennent, en Syrie.
Allié de longue date de Damas auquel elle fournit des armes, la Russie a bloqué à deux reprises des résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression sanglante en Syrie.
Le régime du président syrien Bachar al-Assad fait face à un mouvement de contestation depuis onze mois. Le bilan de la répression de ce mouvement a déjà fait plus de 6.000 morts en Syrie selon les Nations unies.
(Source AFP)
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