
Les déclarations de Rached Ghannouchi à notre confrère Mme Férida Ayari, correspondante de Tel Quel à Tunis, comportent des phrases dans lesquelles le chef du mouvement Ennahdha utilise le «nous» (en évoquant sans doute Ennahdha, dont il est le chef) et dit ce qui va être sans doute entrepris. Comme celle-ci: «Nous devons (en parlant des salafistes) leur donner leurs droits». Le droit de parler, mais aussi, si l’on comprend bien l’interview donnée à l’hebdomadaire marocain, d’être autorisés.
Tout porte à croire en effet qu’il s’agit là du fond de la pensée de Ghannouchi. Voici les propos du chef du mouvement Ennahdha sur cette question: «J’aimerais les (les salafistes) ramener dans le cadre de la loi en les faisant rejeter les violence. Ce sont des Tunisiens à part entière». Avant d’ajouter plus loin: «Il faut intégrer le courant salafiste dans le cadre de la loi. Dans les années 70 et 80, la bande à Baader en Allemagne et les Brigades Rouges en Italie étaient des mouvements d’extrême gauche hors la loi. Aujourd’hui, leurs héritiers siègent au Parlement européen».
Mohamed Farouk
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