Entre 600 et 800 millions de dinars. Tel est le montant estimé des compensations que devrait payer le Trésor public aux nombreux Tunisiens, victimes de l’ère Ben Ali ayant appartenu au service public. Ce montant irait en effet aux Tunisiens qui ont été renvoyés de leur emploi dans les différents services publics (administration, collectivités publiques, sociétés d’Etat, entreprises publiques, enseignement primaire, secondaire et supérieur, …) et mis en prison pour des raisons politiques et qui, après la Révolution du 14 janvier 2011, ont pu réintégrer leurs structures d’origine. Le Trésor devra, en vertu de l’amnistie générale dont ils bénéficient, recevoir les arriérées de leur salaire.
Des sources proches du dossier soutiennent que ce montant pourrait être bien plus élevé si les personnes qui ont perdu leur emploi durant la période bourguibienne (1956-1978), bénéficiaient d’une semblable compensation. Les mêmes sources indiquent que des membres de la société civile se mobilisent, aujourd’hui, dans cette direction.
M.F.