Dans un entretien accordé à la radio française France Inter, en direct du Palais présidentiel de Carthage, M. Moncef Marzouki, en fonction depuis un mois, a demandé, vendredi, plus de temps pour gérer le “tsunami de problèmes” que rencontre la Tunisie.
“Je demande qu’on attende un peu avant de tirer des conclusions. Cela fait 50 ans que les Tunisiens vivent sous une dictature. Maintenant tous les problèmes qui ont été mis de côté, mis sous le tapis, oubliés, refoulés, nous explosent à la figure”, a déclaré le président tunisien.
Interrogé sur son alliance avec le mouvement Ennahdha, dominant au sein de l’Assemblée nationale constituante, Moncef Marzouki a estimé qu'”il n’ a pas eu le choix” et que son souhait est d’éviter tout “affrontement” entre laïcs et islamistes modérés.
“Le grand reproche qu’on me fait est de m’être allié avec la frange modérée de l’islamisme, il n’y avait pas d’autres choix. Ou bien on dégage une majorité sage d’islamistes modérés, de laïcs modérés pour gouverner ce pays ou c’est l’affrontement”, a-t-il expliqué.
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