Après certains investisseurs étrangers, c’est au tour d’opérateurs économiques tunisiens d’envisager de changer leurs sites de production vers le Maroc. C’est en tout cas ce qui ressort d’une réunion tenue mardi 10 janvier 2012 au siège de la section de Sfax de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) à la quelle ont participé une centaine d’opérateurs économiques de la région.
Les interventions ont porté sur la situation préoccupante sur le plan économique et social qui prévaut depuis quelques mois à Sfax. En signe de cette crise, dix préavis de grèves ont été déposés pour les jours à venir. Du coup, un cri d’alarme a été lancé par les chefs d’entreprise à cause justement de la détérioration du climat social qui règne et qui n’encourage pas à l’investissement, aussi bien local qu’étranger.
La radicalisation des exigences, la non application des lois (cas de Galpharma qui est fermée depuis 7 mois), la multiplication des grèves et autres mouvements… font partie du constat: une telle situation ne peut pas continuer, affirment les participants à cette rencontre.
Néanmoins, certains pensent que la mise en place de nouvelles règles entre les partenaires sociaux, la réactivation du syndicat patronal et le développement des canaux de communication mais surtout l’application de la loi pourraient aider à la reprise. En attendant, les opérateurs économiques ont décidé de se faire entendre… sans pour autant dire par quel moyen.
De notre correspondant à Sfax, Hafez