En investissant dans les révolutions arabes comme en Tunisie ou en Egypte, le Qatar confirme qu’il a les yeux et le ventre de plus en plus gros. Son hégémonie sur le Maghreb se confirme et peu se soucient des relations de cet émirat, dont le territoire abrite des bases militaires américaines avec les Etats-Unis, sont tellement étroites que le Qatar apparaît comme un appendice de Washington. Difficile d’imaginer que ce pays, qui compte 1,5 million d’habitants dont 200.000 seulement sont des citoyens qataris et qui affiche un PIB de 90.100 dollars par habitant, serait en train de devenir ce «monstre» diplomatique, religieux et médiatique sans l’aide des USA.
Pour le moment, et pour reprendre les mots de Hamadi Jebali, la Tunisie est un laboratoire à ciel ouvert où un nouveau modèle est en train de se dessiner afin d’être exporté au reste des pays arabes et musulmans du monde. Un modèle qui, selon certaines thèses, est justement pensé par les Etats-Unis d’Amérique et orchestré par le Qatar afin d’éradiquer le terrorisme, refaire marcher la croissance et contrecarrer les dessins de nouvelles puissances qui fragilisent l’ordre établi. Sans tomber dans les théories du complot et en attendant que le reste des pièces du puzzle se mettent en place, les observateurs essayent de comprendre ce que cache «l’interventionnisme politique Qatari». Un pays qui se déploie sur tous les fronts, quitte à provoquer l’agacement de certains pays, investir politiquement et économiquement leur sphère d’influence.
Le Qatar ne perd ni son temps ni ses intérêts économiques. Il vient de rafler en Algérie les deux seules mines d’or sahariennes et a proposé de multiplier les volumes de la compagnie aérienne Qatar Airways sur la région à partir de ce pays. «Al Jazeera Sport» a obtenu, sous le nez de Canal +, les droits de 133 matches de la Ligue des champions entre 2012 et 2015, en versant 61 millions d’euros par an.
Source: WMC – article: Pas un pas sans le Qatar?