Eh ! Oui, les temps ont changé. Fini les congrès où le vin coulait à flots. A l’occasion des conclaves de la Place Mohammed Ali. Désormais, insistent les mauvaises langues, véritables oiseaux de mauvaise aigure, il va falloir se retenir. Se contraindre. S’imposer des restrictions morales. Ne pas prêter le flanc. Aux uns et aux autres.
Et c’est parti ! Qu’a cela ne tienne…L’alcool sera prohibé à l’hôtel Dar Ismaiel, à Tabarka, lieu du déroulement des travaux du 22ème Congrès de l’UGTT.
S’agit-il d’une concession à l’air du temps ? Non… Pas du tout, affirment certains syndicalistes, qui peinent à expliquer l’absence de la liqueur de Bacchus dans un établissement hôtelier de 5 étoiles de luxe.
De toutes les manières, les interrogations étaient restées sans réponse. Mais personne n’est dupe. La guerre des symboles et de la dissimulation a bel et bien commencé dans ce pays. L’hypocrisie s’ouvre ainsi des boulevards. Et nous revoilà, encore une fois, avec Perette et son lait renversé.
Correspondance de Tabarka, Imededdine Boulaâba