On croyait le Parti Ouvrier Communiste Tunisien (POCT) fidèle aux traditions staliniennes, fondées sur l’autorité centrale et la discipline de fer. Apparemment la réalité est tout autre. Puisque les partisans de Hamma Hammami au 22ème congrès de l’UGTT, qui se tient du 25 au 28 décembre 2011, à l’hôtel Dar Ismaïl, à Tabarka, se présentent en ordre dispersé dans la compétition en cours pour figurer parmi la liste consensuelle du prochain Bureau exécutif (BE) de la Centrale syndicale.
Si Jilani Hammami, nous dit-on, ex-membre de la fédération de la Poste, est le candidat officiel du POCT, son camarade au sein de la même formation politique, Hfaidh Hfaidh, secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base, bat le pavé, essaie toutes les manettes et revendique son droit à engager sa propre campagne électorale pour investir les hautes instances de la Place Mohammed Ali.
Finalement, si certains observateurs parlent d’une scission au sein du POCT, d’autres n’hésitent pas à évoquer une manœuvre, dont la gauche est coutumière, destinée à brouiller les cartes des uns et des autres. Et à rafler deux sièges. Dans la surenchère en cours.
Correspondance de Tabarka Imededdine Boulaâba