Toutes les entrées de l’hôtel Dar Isamel, où se déroule le 22ème congrès de la Centrale syndicale sont bien gardées. Verrouillées. Un service d’ordre sur le-qui-vive, vigilant et musclé veille à la sécurité des congressistes ! Qui ont quand même l’impression de siéger dans une forteresse !
Les regards sont menaçants et les fiers-à-bras de la Place Mohammed Ali n’hésitent pas, à chaque occasion, de vérifier et de retourner eux- mêmes les badges des uns et des autres. Afin, disent-ils, d’avoir le cœur net. Ce qui a bien entendu le don d’agacer les journalistes, dont les conditions de travail laissent déjà à désirer.
D’ailleurs, certains vigiles de l’UGTT ont usé de la violence aux portes de l’hôtel pour empêcher des syndicalistes contestataires d’entrer en contact avec les congressistes et d’exposer leurs doléances à la direction de la centrale.
Correspondance de Tabarka, Imed