Le 24 décembre 2010, des jeunes diplômes de l’enseignement supérieur de la localité de Menzel Bouzayane manifestent pacifiquement dans leur ville, en signe de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid. Dont l’ardeur est retombée d’un pan depuis le 17 décembre 2010.
Ce jour là, en riposte à la répression des forces de l’ordre, ils prennent d’assaut le bâtiment de la Garde Nationale et Menzel Bouzayane aura ainsi son premier martyr, criblé de balles.
Mohammed Amari, qui a déjà en poche sa maîtrise de sciences Physiques, est tombé, le 24 décembre 2010, de deux balles dans la poitrine, dans une atmosphère quasi-insurrectionnelle.
La localité de Menzel Bouzayane (60km de Sidi Bouzid), haut lieu de la résistance contre l’occupant français et repère, depuis les années soixante-dix, nous dit-on, d’éléments trotskystes aguerris (l’Université tunisienne en est le témoin), vient de fêter aujourd’hui son enfant Mohammed Amari dans des cortèges funèbres imposants. Tout en blanc. Des linceuls. Qui rappellent la disposition des jeunes de la localité au martyr. A nouveau. Devant l’indifférence généralisée avec la montée des appétits politiques. Des uns et des autres.
Imed