Clair, concis et incisif, c’est le moins qu’on puisse dire du discours de Moncef Marzouki, président provisoire de la République alors qu’il s’adressait vendredi 23 décembre au patronat tunisien.
Les populations, si elle ne peuvent avoir leur pain quotidien, appelleront au retour de la dictature. ” Aujourd’hui que la machine politique est remise à flots, nous estimons que l’économique doit prendre le pas. Toutes ces manifestations, ces sit-in, ces grèves inexpliquées se justifient par une situation dramatique vécue depuis des décennies qui a marginalisé des pans entiers de la population, les affamant et les privant d’un minimum de droits humains. Toutefois, ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays, c’est une opération suicide qui va nous mener vers le chaos. Il n’est dans l’intérêt de personne de continuer à priver les outils de production du pays de leurs moyens. “C’est comme poignarder la Tunisie dans son dos”.
A.B.A