Apparemment, avant de céder le gouvernail des affaires de l’Etat aux nouveaux arrivants, issus de la Constituante, M. Béji Caid Essebsi, chef du gouvernement provisoire, qui vient de présenter récemment au président de la République, la démission de son équipe, prépare un discours bilan. Afin de s’expliquer. D’ouvrir les fenêtres. De faire voler la poussière des événements. D’entreprendre un grand ménage. De retrouver un rapport au temps. De faire une synthèse. De prendre date. De rendre hommage aux différents ministres. De rendre compte des dures réalités endurées pendant l’exercice du pouvoir. De remettre de la chronologie dans une société marquée par le présentisme.
Apparemment, c’est le droit d’inventaire en direct. On peut s’accorder ou se désaccorder avec l’actuel locataire d’El Kasbah, mais avec lui, rien n’est dissimulé. Ou refoulé. Il a une mentalité de survivant. Il est l’unique. Il risque fort d’être le dernier.
Dans la vie publique, les gens vont et viennent et puis viennent et vont. Malheur à qui laisse les doigts dans la porte. Gageons qu’à cette occasion où les bouches s’ouvrent et les appétits s’aiguisent, des fléchettes seront décochées. Aux uns et aux autres d’interpréter.
A bon entendeur… Salut !
Imed