Dans un article publié par Liberté Algérie sur la visite effectuée par Rached Ghannouchi chez notre voisin, et notamment sur le contenu des discussions qu’il a eu avec des responsables de formations politiques et du gouvernement algérien, on relève plus particulièrement:
Les conseils des islamistes algériens à Ghannouchi:
– “Il ne faut pas se précipiter dans la prise de décisions, ne pas chambouler la vie de tous les jours des Tunisiens et ne pas déstabiliser tout ce qui existe actuellement en Tunisie”, ont préconisé les responsables du MSP à leur hôte tunisien.
– “Il faut travailler à la stabilité du pays, aller doucement dans la gestion et impliquer l’ensemble des forces politiques en présence et ne pas marginaliser les gens pour leur appartenance idéologique”, lui a-t-on indiqué. Surtout que cette année “est décisive pour la préparation de la Constituante et d’autres échéances électorales tunisiennes”, ont souligné les responsables du MSP, selon une source proche du parti.
– “Il faut rechercher le consensus et ne pas accaparer tous les ministères importants du gouvernement”,
– “On n’est pas ministre d’un parti, il faut rechercher la cohésion gouvernementale au-delà des idéologies.”
Les membres du parti MSP de Soltani n’ont pas manqué, à leur tour, de poser des questions sur la position d’Ennahdha sur plusieurs sujets:
– Ghannouchi a noté qu’il “ne va pas imposer la vision d’Ennahdha sur l’information et les médias”.
– Sur le statut et les droits de la femme, le chef d’Ennahdha a indiqué clairement : “Je ne toucherai pas au code de la famille.” “Si révision il doit y avoir, ce sera au peuple de la faire”, a-t-il indiqué.
– Sur la place de la culture et de l’éducation au sein de son parti, “Ghannouchi a dit que la culture et l’éducation ne sont pas une priorité pour Ennahdha. D’ailleurs, leurs ministères ne seront pas détenus par des militants de ce parti”,
– Il aurait, également, indiqué aussi qu’en la matière il va “laisser les choses évoluer normalement”. “Il veut mettre en confiance les gens qui l’ont stigmatisé en disant qu’il allait instaurer une éducation islamique ou partisane”