Au niveau mondial, les périodes de forte chaleur risquent à l’avenir de devenir plus intenses et de se produire plus souvent en raison du changement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre, affirme un nouveau rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publié vendredi.
« Il est quasiment certain qu’à l’échelle mondiale, les jours chauds vont devenir encore plus chauds et se produire plus souvent », conclut le rapport présenté à Kampala, en Ouganda. Le Président du GIEC, Rajendra Pachauri, a remercié les experts pour avoir produit un rapport complet et solide scientifiquement.
« Dans le cadre du scénario prévoyant des émissions élevées, il est probable que la fréquence des jours chauds sera multiplié par dix dans la plupart des régions du monde », a dit le co-président du groupe de travail 1 du GIEC, Thomas Stocker. « De même, de fortes précipitations se produiront plus souvent, et la vitesse du vent des cyclones tropicaux va augmenter tandis que leur nombre restera probablement constant ou diminuera. »
L’autre co-président du groupe de travail 1 du GIEC, Qin Dahe, a rappelé qu’il y avait « une certitude élevée que les températures quotidiennes à la fois minimales et maximales ont augmenté à l’échelle mondiale en raison de l’augmentation des gaz à effet de serre. »
La Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Christiana Figueres, a estimé que le nouveau rapport du GIEC était un rappel sévère des conséquences de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
« La capacité du monde à devenir plus résilient aux effets du climat dépendra largement de la vitesse avec laquelle les émissions peuvent être réduites et de l’étendue des moyens financiers et technologiques fournis aux populations pauvres et vulnérables dans les pays en développement pour s’adapter à l’inévitable », a-t-elle ajouté. Elle a appelé les gouvernements qui doivent se retrouver pour une réunion sur le climat à Durban, en Afrique du Sud, fin novembre, à faire des progrès en la matière.
Le co-président du groupe de travail 2 du GIEC, Chris Field, a souhaité pour sa part que le rapport puisse servir de « fondation à des décisions solides sur les infrastructures, le développement urbain, la santé publique et les assurances. »
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe, Margareta Wahlström, a salué la publication du rapport.
« Les conclusions du rapport soulignent combien le bien-être des populations vulnérables et appauvries vivant dans les parties du monde les plus exposées aux catastrophes alimentées par le changement climatique, sera durement affecté au cours du siècle à venir », a-t-elle dit.
Selon elle, la science du climat affirme « très clairement qu’investir dans des mesures pratiques qui renforcent la résilience des nations et des communautés est la seule façon de se préparer à l’intensification de la sécheresse, des inondations, des cyclones, des vagues de chaleur, des feux de forêts et d’autres risques naturels qui auront un lourd impact sur les parties du monde avec les émissions en carbone les plus faibles et les moins responsables du changement climatique. »
ONU Organisation des Nations Unies – 21/11/2011 09:33:50