Selon Omar Djilani, Président Directeur Général de l’Agence Tunisienne de Coopération Technique, le Qatar vient de recruter plus de 400 agents de sécurité. Une information qu’il a dévoilée au cours de la conférence de presse hebdomadaire au Premier ministère, ce 15 novembre 2011.
Une nouvelle qui a suscité des questionnements sur la nature de cette coopération surtout avec le Qatar, un pays qui ne cesse de susciter la polémique, ces derniers jours, en Tunisie et dans la région arabe. C’est la première fois que l’ATCT procède à des recrutements dans le secteur sécuritaire.
M. Djilani affirme que ce recrutement s’inscrit dans le cadre de la coopération technique et ne relève d’aucun intérêt sécuritaire pour les deux pays. « Le secteur sécuritaire est devenu un secteur d’expertise. Cette demande de recrutement a émané des qataris eux-mêmes. Nous y avons répondu favorablement. D’ailleurs, ils ont recruté aussi des agents de sécurité du Maroc », explique-t-il.
Mais est-ce que la loi tunisienne tolère la coopération technique dans le domaine sécuritaire. M. Djilani indique que la loi ne fait pas d’exception. La coopération technique est permise dans tous les domaines. Ces agents de sécurité qui ont été recrutés seront considérés comme détachés par l’ATCT et pourront regagner leurs postes au sein du ministère de l’Intérieur, une fois leurs contrats sont honorés.
Le responsable de l’ATCT précise que ce recrutement vient renforcer le système sécuritaire qatari, surtout que le Qatar prépare un rendez-vous sportif mondial, à travers le maintien de l’ordre public et la collaboration dans les forces anti-émeute. Ceci pourrait faire jouir certains, y voyant une reconnaissance des compétences tunisiennes dans le domaine. On peut aussi y voir une ironie du sort puisque l’ancien régime a bien usé des forces de sécurité à l’encontre du peuple, acquérant ainsi une expertise exemplaire dans le domaine.
Maha Ouelhezi